jeudi 30 avril 2009

Compte rendu de la soirée du mercredi 29 avril 2009

A 18 heures, le comédien, metteur en scène et professeur d’art dramatique, Jean-Laurent Cochet, commençait ses « Bavardages autour de Georges Haldas » avec ferveur et émotion. Le rez-de-chaussée de la librairie était comble (un peu plus d’une cinquantaine de personnes, assises pour la plupart…). Des lecteurs d’Haldas étaient là, d’autres qui étaient venus en entendre parler de cet écrivain si indispensable à ceux qui le lisent. Des élèves du Cours Cochet venaient écouter leur maître parler du « merveilleux Georges Haldas ».
Le photographe Louis Monier était présent et actif. On attend les photos.
Haldas est l’auteur de plus de 80 livres (chroniques, carnets, essais, poésie). Quel titre conseiller pour commencer à entrer dans le monde d’Haldas ? Jean-Laurent Cochet conseille : « Le murmure de la source » ; « Mémoire et résurrection » ; « L’Orient intérieur » ; « Le livre des trois déserts »…
Je dirais : « Boulevard des Philosophes » ; « Ulysse et la lumière grecque », préfacé par Cochet ; « Mémoire et résurrection » ; « Pollen du temps » ; « La légende des repas » ; « Le vin de l’absolu »…
Quel plaisir de conseiller des livres qui nourrissent et qui font du bien. George Haldas n'était pas là, car il n'y voit presque plus, mais il sait à quel point nous pensions bien à lui ce soir-là.

Jean-Laurent Cochet a lu pour terminer la soirée un poème d’Haldas : « La Maison du soir ». Pour les absents et ceux qui ont envie de le lire après l’avoir entendu, le voici :
« A pas lents nous irons
vers la maison du soir
où brillent les olives
où les poissons eux-mêmes
après leur mort revivent
où l’huile a la douceur
et l’éclat de l’enfance.
On reverra ceux-là
qu’on avait tant aimés
partager le repas.
La nappe sera blanche.
Le pain coupé
par des mains fraternelles.
Le vin par toi versé.
On entendra dans l’ombre
les cigales se taire
un oiseau bleu voler.
Et le sel de la nuit
versera sur nos plaies
un peu d’éternité ». (Georges Haldas, Les Poètes malades de la peste, Poche suisse, p. 14-15).

Rendez-vous pour le 5ème « mercredi de la rue Férou », le 27 mai 2009, consacré à la prestigieuse collection des « Classiques slaves », joyau de la maison l’Age d’Homme, avec les directeurs de la collection : Gérard Conio, Vladimir Dimitrijevic et Georges Nivat.

vendredi 24 avril 2009

En attendant le 29 avril 2009... Jean-Laurent Cochet : "Bavardages autour de Georges Haldas"


Choix de livres de Georges Haldas dans la vitrine de la librairie (5 rue Férou, 75006).
RV le mercredi 29 avril 2009 à 18 heures précises.

dimanche 19 avril 2009

En attendant le 29 avril 2009... Jean-Laurent Cochet : "Bavardages autour de Georges Haldas"


Jean-Laurent Cochet, invité des "mercredis de la rue Férou" le mercredi 29 avril 2009 de 18 à 20h,
sera au micro de Radio Courtoisie le mardi 21 avril à 21h 30 pour une dizaine de minutes.
Il évoquera Georges Haldas, l'écrivain suisse d'origine grecque qui sera à l'honneur le mercredi 29 avril à la librairie de la rue Férou ("Bavardages autour de Georges Haldas").

vendredi 17 avril 2009

En attendant le 29 avril 2009... Jean-Laurent Cochet : "Bavardages autour de Georges Haldas"


Les trois nouveaux livres de Georges Haldas sont parus. On peut les trouver à la librairie du 5 rue Férou 75006 (entre le Musée du Sénat et l'église St-Sulpice) ou les commander http://www.lagedhomme.com/.




Jean-Laurent Cochet sera au micro de Radio Courtoisie le mardi 21 avril à 21h 30 pour une dizaine de minutes.

jeudi 9 avril 2009

En attendant le 29 avril 2009... Jean-Laurent Cochet : "Bavardages autour de Georges Haldas"

photo : L. Helly

Pour ceux qui ne connaissent pas Georges Haldas, cet extrait de son Ulysse et la lumière grecque, la dernière page du livre :

« Reste, et voilà ce qui compte, pour nous, qu’en donnant la priorité au terrestre et à l’humain sur une idéale, à la fois, et trop humaine condition céleste, les Grecs ont conféré comme un statut à la beauté et à la valeur de notre séjour terrestre. Et plus encore ils ont fait sentir à jamais, en dépit des abominations, que la vie sur terre est sans prix. Et que de cette inestimable valeur qu’elle représente – être au soleil, avec un corps, cette merveille (qu’a célébrée la statutaire) près de la mer parmi les oliviers – la lumière en était la manifestation sublime. Qu’aujourd’hui encore on peut voir.
Si donc – et comme nous l’avons dit au départ – à un moment donné, Celui que l’on sait a pu dire qu’il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, quel prix aurait ce don, si la vie n’était pas, effectivement, le plus précieux des biens ? Ainsi les Grecs, en suivant leur inspiration, auront-ils, sans le savoir, préparé cet ultime dépassement de notre condition humaine. Leur attachement même au visible était comme l’indispensable tremplin pour notre accès à l’invisible. Ulysse, cette figure de proue se dressant à l’aube de la civilisation occidentale, par son destin même, illustre ce prix accordé à la vie terrestre et au quotidien. De quoi, dans ses tribulations, en effet, ne rêvait-il pas ? Sinon de vivre en paix, au jour le jour, dans sa terre natale, et parmi les siens, qui étaient ce qu’il avait de plus cher. Plus que l’héroïsme, plus que la gloire. Mais ici, un instant, qu’on me pardonne, je ferme les yeux. Et me retrouvant, comme jadis enfant, sur les rivages de Céphalonie (‘Samé’ chez Homère !), je vois, de l’autre côté du détroit qui l’en sépare, Ithaque. Qui, en une fin d’après-midi radieuse, est couleur de pain doré. C’est là que fut donc Ulysse, ‘l’homme aux mille tours’. C’est là, pour nous, qu’il est vivant encore. Vivant comme le sont les mythes. Et c’est avec émerveillement alors, et reconnaissance, que je regarde, une fois de plus, cette lumière grecque unique. Dont à juste titre on a dit qu’elle est, pour les yeux, comme pour l’esprit, un miracle. Par sa beauté même, porteuse de ce qui, dans l’ordre de l’invisible, passe toute beauté ».

mercredi 8 avril 2009

En attendant le 29 avril 2009... Jean-Laurent Cochet : "Bavardages autour de Georges Haldas"

Georges Haldas. Photo : Lydwine Helly.

Trois livres de Georges Haldas vont paraître en avril 2009 : Vertige du temps. Carnets 2006-2007 ; Le vin de l'absolu. Entretiens avec Serge Molla ; Les poètes malades de la peste. Les sept piliers de l'Etat de Poésie.
Jean-Laurent Cochet sera l'invité du 4ème "mercredi de la rue Férou" (29/04/2009) et nous parlera de Georges Haldas, présent par la pensée à cette soirée, mais absent car il a de gros problèmes de vue.

dimanche 5 avril 2009

En attendant le 29 avril 2009... Jean-Laurent Cochet : "Bavardages autour de Georges Haldas"

A ceux qui ne connaissent pas Georges Haldas. Que lire pour commencer ?
Parmi la soixantaine de titres, on peut commencer avec Boulevard des philosophes (Poche suisse), chronique où Georges Haldas trace un portrait de son père, trente après la mort de ce dernier : un portrait à partir de ses sensations et de ses souvenirs d’enfance. Un portrait qui est indirectement son propre portrait.
Continuer avec un des Carnets. Vertige du temps (parution mars 2009) appartient au genre des Carnets qui selon Haldas « n’ont rien de commun avec un journal intime, et moins encore avec un recueil de sentences philosophiques. Imaginez plutôt une longue journée de travail – pour moi, écrire – au sein de laquelle mille petites semence, milles grains de pollen, venus de la réalité extérieur et intérieure, émergent en vous à votre insu. Suscitant une émotion poétique, tout à tour, ou une pointe critique ou un souvenir d’enfance. Plus précisément encre : le murmure d’une fontaine, une aube se levant sur la mer, un lointain son de cloches, un matin de brouillard, le silence d’un vieil homme solitaire dans un coin de café, un propos saisi au vol, un sarcasme destiné aux médias, un encouragement qu’on se donne à soi-même, un rêve suggestif, l’absurdité d’une déclaration politique, un constat en passant suivi d’une banale réflexion ; ou une réaction à la lecture de Maître Eckhart, de Newton, de Pascal, de Nietzsche, de Chestov ou plus encore à telle parole ou tel trait, mémorable, du Christ. Bref, une fécondité intime dont les notations de ces Carnets essaient tant bien que mal de rendre de compte. Et qui, grains de pollen elles-mêmes, sans rien imposer d’ailleurs – surtout pas – peuvent éveiller chez le lecteur tout un monde en lui foisonnant, auquel il ne prend pas toujours garde ».
Poursuivre avec Mémoire et résurrection qui est une lecture de l’évangile de saint Jean sur la résurrection du Christ.
Et La légende des repas, si drôle.
Et Ulysse et la lumière grecque, préfacé par Jean-Laurent Cochet.
Et… les livres qui vont paraître courant avril 2009.