26 Mai 2010 : parution du Dictionnaire de la philosophie russe, dir. Françoise Lesourd, Lausanne, L’Âge d’Homme, 05/2010. relié. 430 entrées ; lexique ; bibliographie.
ISBN : 978-2-8251-4024-6. 1080 pages. dimensions : 165 x 240 mm x 45 mm ; poids : 1 kg 100. 77 euros.
Dans le cadre de « 2010 : l’année de la Russie en France », les éditions L’Âge d’Homme publie un Dictionnaire de la philosophie russe. C’est un événement éditorial tant par l’originalité de l’approche que par l’importance des thématiques abordées ou plus simplement l’ampleur du volume (430 articles – 1080 pages).
Le Dictionnaire trouve naturellement sa place parmi les 500 titres consacrés à la Russie (arts, littérature, philosophie…) dans le catalogue des éditions L’Âge d’Homme.
Originalité de l’approche et importance des thématiques
Le Dictionnaire de la philosophie russe aborde toute l’histoire de la pensée russe depuis les origines jusqu’au XXe siècle. Il faut remonter à 1953-1954 pour trouver un ouvrage de cet ampleur sur le sujet (Histoire de la philosophie russe de Basile Zenkovsky, traduction parue chez Gallimard en 2 volumes).
Or depuis 1953, l’historiographie sur la Russie s’est considérablement renouvelée sans parler des bouleversements politiques qu’a connu l’ex-URSS : remise en question du lieu commun de la fermeture de la Russie jusqu’à Pierre le Grand ; fin du mépris pour Byzance ; études sur les influences de la philosophie allemande (Kant, Hegel…) ; importants travaux sur la littérature russe…
La pensée philosophique russe reste cependant mal connue, non pas parce que la philosophie russe n’existe pas, mais parce qu’il existe une manière russe d’aborder les problèmes philosophiques universels : la Russie n’a pas connu la Renaissance, matrice qui a forgé l’homme moderne en Occident. Le règne d’Ivan le Terrible et l’usage du slavon ont fermé la Russie aux nouvelles conceptions du monde. La place prépondérante accordée à la théologie mystique explique aussi les rapports étroits qu’ont entretenu en Russie mysticisme et philosophie. L’accès de la Russie à la modernité s’est fait plus lentement et autrement qu’en Occident.
Les différents contextes politiques ont fortement marqué la philosophie russe, caractérisée par l’absence d’une philosophie critique jusqu’au XIXe siècle et par l’inexistence d’une philosophie institutionnelle. La philosophie s’est développée hors des cadres habituels : ce qui explique en partie la diffusion de ses différentes composantes dans l’ensemble du champ culturel russe, littéraire par exemple.
Ampleur du volume
Le Dictionnaire de la philosophie russe a pour point de départ un dictionnaire paru en russe sous la direction de Mikhaïl Masline (1995). L’ouvrage avait pour objet d’inventorier tous les phénomènes de la pensée russe. La démarche était résolument encyclopédique et russo-centrée.
L’équipe dirigée par Françoise Lesourd a traduit en français les articles les plus importants du « dictionnaire-source » ; elle a créé de nouvelles entrées et un lexique ; actualisé les bibliographies ; et enfin insufflé une vision européano-centrée à l’ensemble. Plus qu’une traduction et une refonte de la version russe, le Dictionnaire de la philosophie est un nouvel ouvrage.
Le Dictionnaire sera un outil de travail pour les slavisants ; accessible comme tout dictionnaire aux non-spécialistes qui sauront trouver parmi les 430 articles les réponses à leurs interrogations sur la pensée russe : du premier article « Académies de théologie (la philosophie dans les) » au dernier « Zinoviev (Alexandre) ».
Le Dictionnaire de la philosophie russe est placé sous la direction scientifique de Françoise Lesourd (professeur des universités, Jean Moulin-Lyon 3/Institut de recherches philosophiques de Lyon), qui a rassemblé une équipe de dix slavistes (Gérard Abensour, Catherine Brémeau, Céline Bricaire, Pierre Caussat, Bernard Marchadier, René Marichal, Ilya Platov, Jacques Prébet, Nikita Struve et Stéphane Viellard) pour mener à bien cette introduction à la culture russe.
Mots-clés : « Byzance » ; « 2010, année de la Russie en France ; « Europe » ; « introduction à la culture russe » ; « Russie-URSS-Russie »…
Parmi les 430 articles : « censure » ; « contemplation » ; « Décembristes » ; « icône » ; « marxisme » ; « Pascal en Russie » ; « sagesse » ; « sentimentalisme » ; « silence » ; « totalitarisme » ; « tyrannie » ; « unitotalité » ; « Alexandre Zinoviev »…
ISBN : 978-2-8251-4024-6. 1080 pages. dimensions : 165 x 240 mm x 45 mm ; poids : 1 kg 100. 77 euros.
Dans le cadre de « 2010 : l’année de la Russie en France », les éditions L’Âge d’Homme publie un Dictionnaire de la philosophie russe. C’est un événement éditorial tant par l’originalité de l’approche que par l’importance des thématiques abordées ou plus simplement l’ampleur du volume (430 articles – 1080 pages).
Le Dictionnaire trouve naturellement sa place parmi les 500 titres consacrés à la Russie (arts, littérature, philosophie…) dans le catalogue des éditions L’Âge d’Homme.
Originalité de l’approche et importance des thématiques
Le Dictionnaire de la philosophie russe aborde toute l’histoire de la pensée russe depuis les origines jusqu’au XXe siècle. Il faut remonter à 1953-1954 pour trouver un ouvrage de cet ampleur sur le sujet (Histoire de la philosophie russe de Basile Zenkovsky, traduction parue chez Gallimard en 2 volumes).
Or depuis 1953, l’historiographie sur la Russie s’est considérablement renouvelée sans parler des bouleversements politiques qu’a connu l’ex-URSS : remise en question du lieu commun de la fermeture de la Russie jusqu’à Pierre le Grand ; fin du mépris pour Byzance ; études sur les influences de la philosophie allemande (Kant, Hegel…) ; importants travaux sur la littérature russe…
La pensée philosophique russe reste cependant mal connue, non pas parce que la philosophie russe n’existe pas, mais parce qu’il existe une manière russe d’aborder les problèmes philosophiques universels : la Russie n’a pas connu la Renaissance, matrice qui a forgé l’homme moderne en Occident. Le règne d’Ivan le Terrible et l’usage du slavon ont fermé la Russie aux nouvelles conceptions du monde. La place prépondérante accordée à la théologie mystique explique aussi les rapports étroits qu’ont entretenu en Russie mysticisme et philosophie. L’accès de la Russie à la modernité s’est fait plus lentement et autrement qu’en Occident.
Les différents contextes politiques ont fortement marqué la philosophie russe, caractérisée par l’absence d’une philosophie critique jusqu’au XIXe siècle et par l’inexistence d’une philosophie institutionnelle. La philosophie s’est développée hors des cadres habituels : ce qui explique en partie la diffusion de ses différentes composantes dans l’ensemble du champ culturel russe, littéraire par exemple.
Ampleur du volume
Le Dictionnaire de la philosophie russe a pour point de départ un dictionnaire paru en russe sous la direction de Mikhaïl Masline (1995). L’ouvrage avait pour objet d’inventorier tous les phénomènes de la pensée russe. La démarche était résolument encyclopédique et russo-centrée.
L’équipe dirigée par Françoise Lesourd a traduit en français les articles les plus importants du « dictionnaire-source » ; elle a créé de nouvelles entrées et un lexique ; actualisé les bibliographies ; et enfin insufflé une vision européano-centrée à l’ensemble. Plus qu’une traduction et une refonte de la version russe, le Dictionnaire de la philosophie est un nouvel ouvrage.
Le Dictionnaire sera un outil de travail pour les slavisants ; accessible comme tout dictionnaire aux non-spécialistes qui sauront trouver parmi les 430 articles les réponses à leurs interrogations sur la pensée russe : du premier article « Académies de théologie (la philosophie dans les) » au dernier « Zinoviev (Alexandre) ».
Le Dictionnaire de la philosophie russe est placé sous la direction scientifique de Françoise Lesourd (professeur des universités, Jean Moulin-Lyon 3/Institut de recherches philosophiques de Lyon), qui a rassemblé une équipe de dix slavistes (Gérard Abensour, Catherine Brémeau, Céline Bricaire, Pierre Caussat, Bernard Marchadier, René Marichal, Ilya Platov, Jacques Prébet, Nikita Struve et Stéphane Viellard) pour mener à bien cette introduction à la culture russe.
Mots-clés : « Byzance » ; « 2010, année de la Russie en France ; « Europe » ; « introduction à la culture russe » ; « Russie-URSS-Russie »…
Parmi les 430 articles : « censure » ; « contemplation » ; « Décembristes » ; « icône » ; « marxisme » ; « Pascal en Russie » ; « sagesse » ; « sentimentalisme » ; « silence » ; « totalitarisme » ; « tyrannie » ; « unitotalité » ; « Alexandre Zinoviev »…
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