mercredi 2 juin 2010

En attendant le mercredi 16 juin 2010

Lire la critique du roman de Marie-Christine d'Welles dans Politique Magazine de juin 2010 (Benoît Gousseau, juin 2010)
http://www.lagedhomme.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=978-2-8251-4071-0&type=47&num=0&code_lg=lg_fr
Marie-Christine d’Welles, dans un nouveau roman, Le Fils de son père
, nous fait quitter les immensités russes, mais non ces rives de la charité. Charly, dont c’est ici l’histoire, est sans doute, dans sa partie, la broderie d’art, un génie ; il n’empêche. Ne serait-ce qu’à cause du regard des autres, il se voit meurtri dans son intégrité physique et le nanisme est pour lui une insulte permanente. Ecorché vif en raison de ce handicap auant que son hypersensibilité de créateur, le petit homme croit en outre avoir un secret de naissance à découvrir. Sa difformité n’est-elle d’ailleurs pas la punition du cile envoyé à un enfant du péché ? La beauté et la laideur, comme la vérité et le mensonge, sont donc les clés de ce livre à la narration fluide et au style direct incisif. Mais le message subtilement instillé par ce roman est ailleurs ; dans la rédemption possible quand toutes les issues sont fermées, dans le renoncement au ressentiment, dans le don offert par retour au Créateur. Le talent de Marie-Christine d’Welles consiste à nous le faire toucher du doigt sans discours ni leçons, mais seulement dans la mécanique minturieuse d’un enchaînement de faits qui, en littérature, s’appelle l’intrigue et, dans la vie, le destin. Mais comme dans toute œuvre réussie, drame et comédie se trouvent ici étroitement mêlés et font, de l’histoire de Charly, une broderie au point si invisible qu’elle pourrait être un dessin de la Providence.
Marie-Christine d’Welles, Le Fils de son père (L’Âge d’Homme, 204 pages, 17 euros).

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