Le Pr Georges Nivat, Vladimir Dimitrijevic et le Pr Georges Nivat, les trois directeurs de la collections des "Classiques slaves" de l'Âge d'Homme ont commencé la soirée à 18h devant un auditoire très entassé dans la librairie. Combien étions-nous ? 70-80 ? Quelques uns n'ont pas pu entrer.
Comment la collection est-elle née ? Comment les premiers directeurs se sont-ils rencontrés ?
Georges Nivat a évoqué la publication du premier livre de la collection (Petersbourg d'Andrei Biely) sous les auspices de Dominique de Roux, ami de Georges Nivat et Vladimir Dimitrijevic. Roman extraordinaire traduit par deux jeunes normaliens, agrégés de russe, en poste alors à Toulouse : Jacques Catteau et Georges Nivat. L'esprit de la collection est à la fois ouvert aux classiques comme Gontcharov et aux innovateurs inclassables comme Alexandre Zinoviev.
Vladimir Dimitrijevic a expliqué que la collection est née quand il avait 15-16 ans à Belgrade, bien avant de devenir éditeur. Le jeune homme et ses amis étaient de grands lecteurs. Quand il a émigré à l'Ouest, il s'est aperçu que les éditeurs n'avaient que très peu de livres d'Europe de l'Est. Il y avait toute une littérature ignorée à faire découvrir à l'Ouest. C'était, c'est toujours, pour Dimitrijevic une manière d'aimer et de faire aimer l'Europe.
Gérard Conio a rejoint le groupe un peu plus tard. Il rencontre Dimitrijevic en 1972. Enseigne en Pologne, URSS et Tchécoslovaquie. Grand amateur de Witkiewicz, l'auteur de l'Inassouvissement, il s'est plus particulièrement intéressé aux avant-gardes, au constructivisme, au thème du double...
"L'Archipel slave" n'existerait pas sans les traducteurs. Etaient présents : Lucile Nivat, Anne Renoue, Vladimir Cerjovic, Catherine Brémeau...
Signalons aussi la présence de Françoise Lesourd, maître d'oeuvre du futur dictionnaire de la philosophie russe, à paraître au second semestre 2009.
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