mardi 24 août 2010

Le général Gallois est mort

Le général Gallois est décédé hier lundi 23 aût à 12h 30 à son domicile parisien ; il était né le 29 juin 1911. C'est une très grande perte pour la France et pour tous ses amis. Jusqu'au bout, il est resté celui qui oeuvre pour son pays qu'il aimait. Le général Gallois était un patriote.
Les éditons L'Âge d'Homme ont une immense peine : le général était un de nos auteurs et un ami. Ne ménageant jamais son travail, le général ("notre général", comme disait Jean Ferré) laisse des dizaines d'ouvrages sur la géopolitique et l'histoire.
Venez à la librairie de la rue Férou témoigner votre sympathie.
RENDEZ-VOUS LE JEUDI 26 AOUT 2010 DE 16h A 19H A LA LIBRAIRIE (5 rue Férou, 5006 PARIS M° St-Sulpice - 01 55 42 79 79) pour lui rendre hommage en présence de nombreuses personnalités.
Ci-dessous le texte de Jean-Pierre Chevènement :
"Pierre-Marie Gallois était un officier non conformiste. Il n’avait jamais accepté l’effondrement de 1940 et s’était très vite retrouvé à Londres, servant dans l’aviation de bombardement. Son patriotisme était viscéral : plus jamais 1940 !
Sous la IVe République, il joua un rôle éminent, comme conseiller ministériel, puis comme officier détaché à l’OTAN pour ouvrir la voie d’un armement nucléaire à la France. Consulté par le général de Gaulle dès avant son retour au pouvoir, en 1958, Pierre-Marie Gallois restera comme l’un des théoriciens majeurs de la dissuasion nucléaire et de l’autonomie de décision qu’elle confère.
Il restera avant tout comme un grand Français, un homme profond, allant tout de suite à l’essentiel. Il ne laissera pas seulement derrière lui une œuvre écrite imposante. Il a été dans toutes les fonctions militaires et industrielles qu’il a occupées, un homme d’influence. Son charisme et sa puissance de conviction ont contribué à ce que notre pays se dote d’abord de l’arme nucléaire et préserve ensuite le noyau dur de la dissuasion : « l’autonomie de décision », encore réaffirmée par le Président de la République dans son discours de Cherbourg, en 2008.
Avec Pierre-Marie Gallois, je perds un ami, un homme généreux, peintre talentueux qui, à ses heures perdues, excellait dans l’art des trompe-l’œil. Son visage rayonnait d’intelligence. Jusqu’au bout de sa très longue vie, il aura montré une fermeté d’âme qui ne s’est jamais démentie.
Observateur averti et perspicace des réalités internationales, il regardait avec attention, dans les dernières années, la montée de la Chine et ses inévitables conséquences sur les relations internationales.
Avec le général Pierre-Marie Gallois, la France perd un de ses meilleurs fils. Sa voix manquera. Mais il restera un exemple et une source d’inspiration pour tous ceux qui ne désespèrent pas de l’avenir et du rôle de la France".
Jean-Pierre Chevènement

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